Critiques Cinéma:P.S I Love You

Voir.ca


20 Décembre 2007



par Manon Dumais




P.S. I LOVE YOU

Cette mièvre comédie romantique aux lourds accents mélos de Richard LaGravenese (Freedom Writers), d'après le best-seller de l'Irlandaise Cecilia Ahern, souffre d'une grave erreur de casting: Hilary Swank dans un rôle qui siérait à merveille à Sandra Bullock. Comme un malheur ne vient jamais seul, le récit est télégraphié, la trame sonore assommante et les personnages souvent au bord de l'hystérie. Demeure le charme indéniable de Gerard Butler en mari qui envoie des lettres posthumes à sa veuve. (M.D.) *

---------------------------------------------------------------------------------


LA COTE 3.0/5


Le vendredi 21 décembre 2007

P.S. I Love You : mon fantôme d'amour


La Presse


par Isabelle Massé


Sans vouloir minimiser aucune perte humaine, celle d'un être cher doit être particulièrement difficile à avaler quand on n'a même pas 30 ans. Surtout quand c'est le cancer qui sonne le glas d'une vie heureuse (ou encore un bête accident comme dans Catch and Release, sorti en début d'année 2007).

Quand Holly (Hilary Swank) perd son amoureux des 10 dernières années, elle frappe un mur de tristesse. Sa retraite de plusieurs semaines dans son appartement exigu de New York se termine le jour où elle reçoit un cadeau du défunt!

Ce dernier lui annonce qu'il lui a rédigé une série de lettres posthumes pour l'aider à faire son deuil. Chaque envoi s'accompagne d'une jolie mission pour revivre à rebours les moments phare de leur union.

Même si on se doute que le plan n'a pas que des bienfaits, on entend déjà à l'unisson les futures spectatrices: Wow, la belle pensée! Si la correspondance à sens unique n'est pas éternelle, elle est néanmoins rapidement prise au sérieux par la veuve dont l'amour pour son mari ne s'est jamais atrophié.

P.S. I Love You fait, sans surprise, dans le tour de montagnes russes émotifs, comme Ghost à une autre époque (Mon fantôme d'amour). À la différence que le défunt fait sentir sa présence par la prose et non dans la peau impalpable d'un esprit.

Comme dans toute comédie romantique qui se respecte, l'histoire n'est pas ponctuée que de drames. L'humour, livré à petites doses, arrive sans crier gare, par les bouches du personnage de meilleure amie de Lisa Kudrow et de barman sans filtre émotionnel de Harry Connick Jr.

Leurs blagues se prennent fort bien dans un film alourdi par des scènes parfumées à l'eau de rose, bavardes et qui s'étirent inutilement. Un film qui a comme béquille les décors magnifiques et verdoyants de l'Irlande (pays natal du défunt) et une garde-robe (celle du personnage central du film) à rendre jalouse Carrie Bradshaw dans Sex and the City.

Cette production permet, par la bande, de découvrir une Hilary Swank sous un nouveau jour: délicieusement sexy et pleine de grâce, elle qu'on a davantage vue exempte de féminité et le visage tuméfié au grand écran (Boy's Don't Cry et Million Dollar Baby). Cela dit, P.S. I Love You fait figure d'O.V.N.I. dans la carrière d'une actrice de 33 ans doublement oscarisée. Et si après les coups de poing, Swank avait ressenti le désir de se faire cajoler devant la caméra?

_____________________________________________________
* * *
P.S. I LOVE YOU. V.F. P.S. JE T'AIME. De Richard LaGraravenese. Avec Hilary Swank, Gerard Butler, Lisa Kudrow, Kathy Bates et Harry Connick Jr.

Avant de mourir, le mari d'une jeune femme a mis en place tout un plan pour rendre le deuil plus facile à vivre.

Un voyage mignon dans la boîte aux lettres de l'amour...



http://moncinema.cyberpresse.ca/nouvelles-et-critiques/critiques/critique-cinema/2403-iPS-I-Love-Youi--mon-fantome-damour.html

L'ÉMOTION NE PASSE PAS

P.S. I Love You

par Maxime Demers

Journal de Montréal

22-12-2007 | 05h00


Que se passe-t-il donc avec Hilary Swank? Après un début de carrière fulgurant qui lui a permis d’accomplir l’Exploit de remporter deux Oscars avant l’âge de 30 ans, l’actrice enchaîne depuis un an des rôles ordinaires dans des films moyens.
2007 serait-elle une année à oublier pour Swank? L’actrice «oscarisée» pour ses performances dans Boys Don’t Cry et Million Dollar Baby nous a en effet offert cette année coup sur coup trois films décevants, voire navrants: le drame Freedom Writers, le thriller The Reaping et la comédie dramatique P.S. I Love You, qui a pris l’affiche hier.

P.S. I Love You, comédie dramatique adaptée du roman du même titre de la jeune romancière irlandaise Cecelia Ahern, débute déjà d’une bien drôle de manière: une chicane de couple entre Holly (Hilary Swank) et son mari irlandais Gerry (Gerard Butler) à propos d’une remarque qu’a faite Gerry à Holly pendant un souper chez la mère de cette dernière. La dispute est si longue et si mal jouée qu’un malaise s’installe aussitôt.

Le ton est donné: l’heure et demie qui suit sera interminable. Puis, bang, la scène suivante, on apprend que ce même Gerry vient de mourir à 35 ans, d’une tumeur au cerveau.Mais apparemment, dans son agonie, le jeune homme était encore assez lucide pour concocter tout un plan pour aider sa douce dans son deuil.

Ainsi, quelques mois après la mort de Gerry, alors qu’elle fait de son mieux pour l’oublier, Holly reçoit le jour de son 30e anniversaire un cadeau et une lettre écrite par…Gerry!

Dans cette première d’une longue série de lettres, son défunt mari donne des conseils à la jeune veuve pour l’aider à traverser cette épreuve difficile. Une démarche qui ne plaira pas nécessairement à la mère de Holly (Kathy Bates) et à ses deux meilleures amies (Lisa Kudrow et Gina Gershon).


Premier constat: le ton léger et badin de la comédie romantique ne sied pas particulièrement à Hilary Swank. Malgré tout le talent qu’elle a, l’actrice n’a ni le charisme ni le naturel pour rendre attachante la fille cute et sentimentale qui pleure continuellement sur son sort et qui craque pour le premier beau bonhomme qui lui tombe sous les yeux.

Autre problème: la chimie avec Gerard Butler (qui joue son mari) est carrément inexistante. L’émotion ne passe pas et on se demande tout le long du film quelle drogue prend le bel Irlandais pour endurer avec tant de patience cette femme si bébé et égocentrique…


http://www.canoe.com/divertissement/cinema/critiques/2007/12/20/4734359-jdm.html