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 300:Interview avec Gerard Butler

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Dagmar
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PostSubject: 300:Interview avec Gerard Butler   300:Interview avec Gerard Butler Clockau3Fri 20 Jul - 16:09

300:Interview avec Gerard Butler


Faeries.be :Magazine du Cinéma et de l'Art Fantastique (Belgique)



"Je serai prêt à me battre pour les choses que j’aime comme ma famille ou une juste cause."

Propos recueillis par Laurent De Groof ©
à Los Angeles (février 2007)






Faeries : Vous avez beaucoup travaillé pour arriver au physique musclé de Leonidas. Pourtant, vous avez déclaré sur le tournage du film que vous laisseriez tomber l’entraînement dès la fin du film. Qu’en est-il ?

Gerard Butler : Et c’est ce que j’ai fait ! (rires) Je me suis vraiment beaucoup entraîné, c’est vrai. C’était dur mais pour être honnête, j’ai apprécié m’entraîner parce que cela a fait partie du processus afin de m’approprier le personnage. On ne peut se glisser dans la peau d’un personnage comme Leonidas sans ressentir la puissance du roi. Je me suis senti aussi puissant qu’un lion. J’étais sans peur et violent. Mais je n’ai pas pu continuer. Depuis la fin du tournage, je ne suis plus retourné dans la salle de gym. Ce qui ne fut pas la chose la plus intelligente à faire ! (rires) Après un entraînement aussi intensif, votre corps subit un choc énorme. On ne peut pas s’entraîner aussi dur et s’arrêter du jour au lendemain. Les cascadeurs m’ont avoué qu’on peut généralement subir une telle intensité d’entraînement pendant deux mois et puis tout s’écroule. Par la suite, j’ai évidemment commencé à me blesser pour un rien, à développer des tendinites, etc. J’avais des problèmes de genoux. S’arrêter aussi soudainement fut une terrible erreur de ma part ! Mais tout va mieux à présent.

Faeries : Est-il vrai que vous avez convaincu Zack Snyder de vous choisir en montrant vos muscles ?

G. Butler : Oui, tout à fait. (rires) Je les lui ai montrés parce qu’il pensait que les acteurs anglais n’avaient pas de très beaux corps. Et c’est le cas. (rires) J’ai vu pas mal de comédiens dans ce genre de rôle. Ils ont de bonnes voix de guerriers, graves et imposantes mais certainement pas des corps de guerriers. Leur performance d’acteur n’en est pas pour autant diminuée. Ils jouent la carte de l’esprit. Ils sont moins conscients de l’impact du physique. Ce qui n’est pas une mauvaise chose mais dans le cas d’un film comme 300, c’est primordial. La manière de se tenir représente un état d’esprit. J’ai réalisé cela et j’ai commencé à m’entraîner directement, presque 3 à 4 mois avant le début du tournage. Pendant une longue prériode, je travaillais mon corps 6 heures par jour. J’avais deux différents entraîneurs pour me garder grand et fort.

Faeries : Vous n’avez pas eu recours aux effets spéciaux ?

G. Butler : Non, ce sont mes muscles. Les maquilleurs ont évidemment marqué les ombres des muscles pour les rendre plus imposants. A une certaine période, j’étais capable de glisser la première phalange de mon doigt entre les muscles de mon ventre. Bien sûr, les effets spéciaux d’aujourd’hui auraient pu faire beaucoup mais il faut que les muscles soient présents au départ, sinon vous voyez la différence. La graisse se voit à l’écran. On voit la différence avec les autres comédiens qui se sont moins entraînés. Ils ont l’air en forme mais ils sont moins fabuleux. Personne ne portait de prothèse sur le tournage.

Faeries : La choréographie des combats est tout aussi impressionnante...

G. Butler : Nous avons travaillé avec les meilleures personnes du métier. Les choréographies étaient incroyables à accomplir mais également difficiles. Il fallait faire preuve d’une certaine grâce mais en même temps garder cet effet de puissance et de dureté. Il fallait donner l’impression d’être capable de décapiter un homme avec un simple bouclier, et cela sans l’aide d’effets visuels. Les mouvements de Leonidas devaient également avoir une certaine fluidité ennivrante. Cela prend beaucoup de temps pour y arriver. Il faut savoir jouer sur son centre de gravité et mettre en valeur chaque mouvement. Lorsqu’on se sent fort, on finit souvent par avoir l’air faible à l’écran.

Faeries : Partagez-vous cette nature violente du Roi Leonidas ?

G. Butler : Oui... Si vous m’aviez posé cette question il y a quelques mois, j’aurais probablement répondu non et évité le sujet mais je pense finalement qu’il y a un lion en moi et une certaine tendance suicidaire masochiste. (rires) Leonidas s’engage dans un combat dont il connaît l’aboutissement.

Faeries : Qu’est-ce qui vous a attiré dans l’histoire ?

G. Butler : J’ai particulièrement aimé ce film pour sa dimension mythologique. Il traîte de convictions que je supporte même si je n’en fais pas état. Je pouvais m’identifier aux valeurs du film. Lorsqu’on voit le film, on est persuadé que les hommes de Leonidas sont prêts à le suivre jusqu’au bout du monde sans qu’il ait à prononcer un mot. Dès les premières images, on comprend cet homme, la nature du peuple sparte et, plus important encore, le ridicule du défi qu’ils s’apprêtent à relever. C’est un combat parfait pour les spartes. C’est une poussée d’adrénaline pour ces 300 spartes que de se mesurer à une armée d’un million d’ennemis.

Faeries : Pour quelle cause seriez-vous prêt à déclarer la guerre ?

G. Butler : Je ne sais pas. Je n’ai jamais été confronté à un tel dilemne. Je suis très nationaliste mais de là à m’engager dans une guerre pour mon pays... Je serai prêt à me battre pour les choses que j’aime comme ma famille ou une juste cause. Je crois que les raisons qui poussent un individu dans une guerre de nos jours sont dénuées de sens dans la manière où l’on combat. On est loin de l’époque où les hommes se battaient face à face. Ces temps sont révolus.

Faeries : Connaissiez-vous Frank Miller ?

G. Butler : J’ai rencontré Frank Miller avant le début du tournage. Notre première rencontre s’est passée dans un restaurant. A ce moment, il avait déjà vu les décors et les costumes. J’étais très excité à l’idée de le rencontrer. Je ne voulais pas le décevoir. Mais il m’a fait une grande accolade et il m’a dit qu’il était très satisfait de ce que nous allions faire ensemble. Ce fut un grand moment pour moi. Je suis heureux de le compter parmi mes amis. Au delà de son immense talent d’auteur, c’est un fou génial ! Il était très enthousiaste à l’idée de faire ce film.

Faeries : Le producteur, Mark Canton, a déclaré que ce film ferait de vous une star...

G. Butler : Je ne sais pas trop si ce sera le cas. Je suis prêt à faire n’importe quel genre de film qui sera capable de me donner un défi de taille.

Faeries : Vous êtes pressenti pour incarner le rôle titre de l’adaptation de Priest. Où en est le projet ?

G. Butler : Je n’ai aucune idée d’où en est le développement du film. Il n’y a toujours pas de réalisateur attitré. On est nulle part. Pour l’instant, je n’ai pas de projets précis. Il y a beaucoup de discussions.

Faeries : Un rôle dans Watchmen, le prochain Zack Snyder ?

G. Butler : Je ne sais pas... Et si c’était le cas, je ne pourrais pas vous en parler. (rires)



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